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Cryptos, pétrole, or : Comment la guerre Israël Iran a bouleversé les marchés
Dans la nuit du 12 au 13 juin, des explosions retentissent à Téhéran. L’attaque surprise menée par Israël marque un tournant dans un conflit latent depuis des mois, et propulse la région dans une nouvelle phase d’instabilité. Les marchés financiers, déjà sous tension, réagissent dans l’urgence : le Bitcoin plonge sous les 103 000 $, l’Ether s’effondre de 13 %, tandis que l’or et le pétrole s’envolent.
Une frappe israélienne éclair dans un contexte explosif
Les premières informations émergent tard dans la soirée du 12 juin. Des frappes aériennes frappent des installations militaires en périphérie de Téhéran, ciblant potentiellement des sites liés au programme nucléaire iranien. Le cycle de tensions entre les deux puissances régionales, alimenté depuis avril par l’assaut contre le consulat iranien à Damas, connaît ici une escalade brutale.
La riposte iranienne ne tarde pas : dans les heures qui suivent, plus de 300 projectiles sont lancés contre Israël. Si les dégâts humains sont limités, la portée stratégique est majeure. L’attaque israélienne, menée sans avertissement, surprend les chancelleries occidentales. Le caractère imprévisible de l’escalade fait redouter une instabilité prolongée dans la région, notamment autour du détroit d’Ormuz, par lequel transite près de 20 % du pétrole mondial.
Les marchés dans la tourmente : cryptos liquéfiées, or et pétrole en refuge
Quelques minutes après les premières explosions, les actifs numériques réagissent avec une rare violence. Le Bitcoin perd près de 3 000 $ en l’espace de 90 minutes, tombant à 103 053 $. L’Ether chute de 13 %, des altcoins comme BNB, XRP ou Solana enregistrent également des pertes à deux chiffres. Selon les données de CoinGlass, plus de 1,16 milliard de dollars de positions sont liquidées en l’espace de 24 heures, dont 450 millions en BTC, 300 millions en ETH et 53 millions en SOL.
À l’inverse, les actifs traditionnels connus pour leur rôle de protection s’illuminent. Le Brent gagne 7,06 % pour atteindre 74,40 $, tandis que le WTI grimpe de 7,72 % à 73,29 $, une progression inédite depuis la guerre en Ukraine en 2022. L’or gagne 1,44 % et confirme sa place d’actif refuge par excellence.
Bitcoin, or numérique ou actif spéculatif ? Une question toujours ouverte
Le choc du 13 juin rappelle une vérité simple : malgré son narratif de “réserve de valeur”, le Bitcoin reste profondément volatil. Plusieurs analystes soulignent que sa volatilité moyenne est sept fois supérieure à celle de l’or, ce qui le rend moins attractif dans des contextes de crise aiguë. Dans l’immédiat, les investisseurs ont opté pour les métaux précieux et les matières premières, délaissant temporairement les cryptos.
Pourtant, la situation évolue. Ce 16 juin au matin, le Bitcoin a regagné du terrain, atteignant même les 107 000 dollars, soutenu par une vague d’achats techniques et des afflux importants dans les ETF américains. Plus de 1,3 milliard de dollars ont été injectés dans ces fonds au cours des cinq derniers jours.
Pour ces acheteurs, le Bitcoin demeure une réserve de valeur à long terme, même si son comportement à court terme est erratique.
Si le Bitcoin aspire à devenir une alternative sérieuse à l’or, il doit d’abord franchir plusieurs paliers. Sa résilience reste partielle, sa volatilité, problématique pour les institutionnels, et sa perception en tant que valeur refuge, encore instable. Toutefois, la rapidité du rebond post-crise, couplée à une infrastructure de marché de plus en plus robuste (ETF, fonds régulés, adoption croissante), suggère que cette transition est en cours.
Croissance mondiale en panne : Vers une décennie d’instabilité économique ?
Le dernier rapport de la Banque mondiale tire la sonnette d’alarme : la croissance mondiale entame sa plus faible décennie depuis les années 60. Entre tensions géopolitiques, mesures protectionnistes et ralentissement général, les perspectives économiques s’assombrissent à l’échelle planétaire. Cette situation ouvre une nouvelle ère d’incertitude qui interpelle gouvernements, entreprises et citoyens.
Une croissance mondiale historiquement faible
Selon l’édition de juin 2025 du rapport Global Economic Prospects de la Banque mondiale, la croissance mondiale ne dépassera pas 2,3 % cette année, contre une estimation initiale de 2,7 %. Il s’agit d’un rythme parmi les plus faibles depuis 2008, en dehors des épisodes de récession mondiale. Ce ralentissement généralisé touche environ deux tiers des économies mondiales, traduisant une fragilité structurelle accentuée par des événements récents.
Les raisons avancées sont multiples : la prolongation des tensions commerciales, une inflation durable, l’instabilité politique et une baisse persistante des prix des matières premières. Ces facteurs ont contribué à affaiblir les moteurs traditionnels de la croissance comme l’investissement et les échanges internationaux.
Les pays à faibles revenus sont les plus menacés. Leur croissance a été abaissée de 0,4 point, pour s’établir à 5,3 %. Une partie importante de cette population demeure fortement dépendante de l’aide internationale et des investissements étrangers, eux-mêmes en repli. La Banque mondiale insiste sur la nécessité urgente de renforcer leur résilience macroéconomique, d’améliorer la productivité et de diversifier leurs sources de revenus pour éviter un effondrement plus profond.
Face à ce tableau sombre, la Chine fait figure d’exception relative. En conservant une discipline budgétaire et une approche prudente du crédit, elle parvient à maintenir ses prévisions de croissance, contrastant avec la morosité observée dans les pays occidentaux.
Le rôle des tensions commerciales et les divergences régionales
Au cœur de cette spirale descendante figure une mesure emblématique : l’imposition d’une taxe douanière universelle de 10 % par les États-Unis sous l’impulsion de l’administration Trump. Cette décision, adoptée début 2025, a été progressivement imitée par d’autres blocs économiques, provoquant une onde de choc dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Cette politique protectionniste a perturbé les flux d’investissement et la structuration industrielle à l’échelle internationale. Le ralentissement des échanges a affecté directement des économies historiquement intégrées dans les réseaux de production mondialisés. Les États-Unis, l’Union européenne et le Japon enregistrent parmi les reculs les plus marqués. La Banque mondiale précise que la croissance projetée pour l’ensemble de la décennie sera probablement inférieure à 2,6 % en 2027, signe d’une tendance durable.
En revanche, la Chine semble capitaliser sur la désorganisation ambiante. En relocalisant certaines activités stratégiques et en soutenant activement son industrie intérieure, elle parvient à amortir le choc. Cette stratégie lui permet de maintenir une certaine stabilité, tout en renforçant sa position dans les secteurs technologiques et manufacturiers.
Cette disparité met en lumière les fragilités structurelles des économies développées, largement exposées aux effets de contagion de la mondialisation, et souligne l’importance croissante de l’autonomie stratégique dans les politiques économiques nationales. Alors que certains pays subissent de plein fouet les effets des tensions commerciales, d’autres tirent parti des réajustements pour renforcer leur souveraineté économique.
Récap de la semaine : Les gros titres qui ont fait sensation ! 🔥
Comme tous les lundis, voici ta sélection de l'actualité crypto de la semaine écoulée qu'il ne fallait surtout pas manquer !
Toutefois, si tu es du genre à vouloir te tenir à jour tous les jours, on a exactement ce qu'il te faut. On a mis en place une Daily sur notre Substack. En cinq minutes chrono, tu seras au parfum de tout ce qui se passe dans l'univers crypto ! 😎
🧪 Michael Saylor écarte la menace quantique sur Bitcoin
Michael Saylor estime que les craintes concernant l’informatique quantique et Bitcoin relèvent davantage d’un battage médiatique que d’un danger réel. Il affirme que Google et Microsoft ne développeront jamais un ordinateur capable de briser la cryptographie de Bitcoin.
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💶 SG‑Forge lance un stablecoin adossé au dollar sur Ethereum & Solana
SG‑Forge (Société Générale) lance un stablecoin américain conforme MiCA, nommé USD CoinVertible (USDCV), disponible sur Ethereum et Solana. Le dépôt des réserves sera assuré par BNY Mellon, lancement prévu début juillet.
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🤖 Meta injecte 15 Md$ pour rattraper son retard en IA
Meta acquiert 49 % de Scale AI pour environ 14,8 Md$, en vue de former une cellule “super‑intelligence” chargée de rivaliser avec OpenAI et Anthropic.
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🌐 PayPal étend son stablecoin PYUSD à Stellar
PayPal étend PYUSD à la blockchain Stellar en attente d’une homologation à New York, en complément d’Ethereum et Solana. Cette expansion vise à améliorer les paiements transfrontaliers avec un réseau à faible coût et haute rapidité.
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🏛️ Le GENIUS Act adopté par 68 voix au Sénat US
Le Sénat américain a approuvé le GENIUS Act par 68 voix contre 30, ouvrant la voie à une régulation stricte des stablecoins. John Thune a défendu ce texte en soulignant sa capacité à positionner les États‑Unis comme leader crypto.
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👮♂️ Poursuite des arrestations après les kidnappings crypto en France
Les forces françaises procèdent à de nouvelles interpellations dans l’affaire des enlèvements visant des entrepreneurs du secteur crypto. Badiss Bajjou, suspect majeur, a été appréhendé au Maroc grâce à un mandat international.
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💼 Le XRP Ledger adopté par Guggenheim
Guggenheim a choisi le XRP Ledger pour émettre son produit de dette court‑terme (Digital Commercial Paper) adossé à des bons du Trésor américains. Le papier commercial numérique a reçu une note Prime‑1 de Moody’s.
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🐞 Pi Network confronté à des bugs et une communauté en colère
Des millions d’utilisateurs Pi Network restent privés d’accès à leurs tokens malgré un KYC validé, suite à des bugs graves causés par la mise à jour Horizon. La colère monte dans la communauté après six années d’attente.
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🛒 Shopify adopte l’USDC pour les paiements globaux
Shopify intègre l’USDC au sein de Shopify Payments sur Base (Ethereum L2), en collaboration avec Coinbase, Stripe et Shop Pay, sans frais supplémentaires.
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🏬 Amazon et Walmart explorent les stablecoins
Amazon et Walmart envisagent d’émettre leurs propres stablecoins pour réduire les frais de transaction et accélérer les paiements. Cette stratégie dépend en grande partie de l’adoption du GENIUS Act, en cours de validation au Congrès.
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C'est la fin de notre rendez-vous hebdo ! 😄
Un grand merci pour ta lecture. On se retrouve lundi prochain pour encore plus d'infos croustillantes sur le monde des cryptos !