Voici votre récap crypto de la semaine écoulée !
Changements, défis et opportunités à l'horizon...
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GENIUS Act, stablecoins, Anti-CBDC : la semaine où l’Amérique a totalement basculé dans l’ère crypto
En l’espace de quelques jours, Washington a transformé une impasse législative en offensive réglementaire sans précédent. Entre manœuvres politiques, signatures présidentielles et applaudissements venus de la SEC ou de Tether, les États-Unis viennent de poser les fondations juridiques les plus ambitieuses de leur histoire crypto. Derrière cette effervescence, un récit se dessine : celui d’une nation qui veut reprendre la main sur la finance numérique mondiale.
D’un échec procédural à une percée législative express
La semaine du 15 juillet 2025 a débuté sur un blocage. Le vote attendu sur les projets de loi CLARITY et GENIUS, censés structurer le marché crypto américain, a été annulé suite à un échec procédural. L’opposition des républicains les plus conservateurs, notamment sur la question des CBDC, a fait tomber les textes. La Crypto Week, moment stratégique pour la régulation, s’ouvrait donc sur un échec symbolique.
Tout change à peine 48 heures plus tard. Le 17 juillet, les trois lois fondatrices sont votées : le GENIUS Act, qui encadre les stablecoins ; le CLARITY Act, qui redéfinit les rôles respectifs de la SEC et de la CFTC ; et l’Anti-CBDC Act, qui interdit l’émission d’un dollar numérique par la Réserve fédérale. Cette volte-face législative s’explique par l’intervention directe de Donald Trump. En mobilisant personnellement les élus réticents, il transforme l’échec initial en victoire politique.
Dans l’écosystème crypto, les réactions sont immédiates. Des figures comme Brad Garlinghouse (Ripple) ou Brian Armstrong (Coinbase) saluent une avancée déterminante pour l’attractivité du secteur. La régulation américaine, longtemps floue et perçue comme hostile, devient un moteur de confiance.
De la loi à la mise en marché : la ruée vers les stablecoins américains
Le 18 juillet 2025, Donald Trump signe le GENIUS Act dans un East Room plein à craquer. Le texte autorise banques, néobanques et fintechs à émettre leurs propres stablecoins, à condition de respecter une publication mensuelle de leurs réserves en dollars. Il interdit les stablecoins à rendement, vise à renforcer la demande de bons du Trésor, et ambitionne de consolider le rôle du dollar dans la finance numérique mondiale.
La SEC, par la voix de son président Paul Atkins, salue une régulation claire, qu’elle considère comme un tremplin pour l’intégration de la blockchain dans la finance traditionnelle. Le régulateur voit dans le GENIUS Act une chance de transformer l’infrastructure économique en apportant efficacité, transparence et réduction des coûts.
Parmi les entreprises présentes à la cérémonie de signature figurent Circle, Gemini, Robinhood et Tether. Cette dernière, longtemps pointée du doigt pour ses zones d’ombre réglementaires, annonce immédiatement deux initiatives : le maintien de l’USDT via une voie internationale, et la création d’un nouveau stablecoin domestique à destination des institutions américaines.
Paolo Ardoino, PDG de Tether, y voit une forme de réhabilitation : “Maintenant que le président Trump a conduit les États-Unis à adopter les actifs numériques, nous croyons pouvoir décupler notre impact”, déclare-t-il depuis la Maison Blanche. Face à lui, Circle insiste sur ses cinq années d’audits publics pour souligner sa légitimité sur le marché.
Cette course à la conformité est lourde de conséquences pour le reste du marché. Si les géants peuvent absorber les coûts de mise en conformité, les PME crypto pourraient, elles, peiner à suivre. Le risque de concentration des acteurs augmente, tout comme la volatilité associée à un afflux massif de liquidité vers les exchanges américains.
Enfin, ce virage américain s’inscrit dans un contexte global de fracture réglementaire. En Europe, le règlement MiCA est perçu comme trop contraignant par Tether, qui annonce le retrait de l’USDT de certaines plateformes. Les États-Unis et l’Union européenne adoptent donc deux postures opposées : l’un ouvre largement le marché à l’innovation privée, l’autre renforce les contrôles publics.
Bitcoin en danger : faut-il geler les BTC de Satoshi face à la menace quantique ?
Et si les bitcoins de Satoshi n’étaient plus intouchables ? Avec l’émergence des menaces liées à l’informatique quantique, une proposition de modification du protocole Bitcoin relance le débat sur la souveraineté, la sécurité et l’intégrité du réseau. Portée par plusieurs développeurs influents, cette initiative viserait à geler les adresses vulnérables, dont celles réputées appartenir à l’inventeur du Bitcoin, pour prévenir un effondrement financier.
Une proposition radicale pour prévenir une attaque quantique
Le 15 juillet, Jameson Lopp, accompagné de cinq autres développeurs, a présenté une proposition d'amélioration du protocole (BIP) ayant pour but de protéger le réseau contre une future menace : le calcul quantique. Ce document prévoit la migration obligatoire des bitcoins stockés sur des adresses jugées vulnérables vers des adresses renforcées par des algorithmes post-quantiques, dans un délai de cinq ans. Passé ce délai, les UTXO inactifs seraient gelés, rendant toute dépense impossible depuis ces adresses.
Cette initiative vise à neutraliser le risque majeur de liquidation lié à une attaque réussie par un ordinateur quantique, capable de casser les signatures ECDSA classiques. Selon une estimation relayée par Deloitte, ce scénario pourrait compromettre jusqu’à 25 % de l’offre totale de bitcoins, y compris le million présumé appartenant à Satoshi Nakamoto.
Dans ce contexte, certains experts évoquent une course contre la montre. Dallaire-Demers, chercheur dans le domaine, évoque une fenêtre critique de cinq années avant que les capacités quantiques ne deviennent opérationnelles pour casser les clés publiques exposées. Cette perspective pousse une partie de la communauté à anticiper, quitte à envisager des mesures inédites comme la désactivation programmée d’anciennes adresses.
Enjeux éthiques, techniques et économiques du projet de gel
La BIP de Lopp n’est pas la seule à aborder ce sujet. Le BIP 360, ou encore le protocole Hourglass, suggèrent d’autres pistes de protection. Toutefois, toutes ces propositions partagent une complexité technique importante : la nécessité d’un hard fork, l’intégration de nouvelles signatures post-quantiques (souvent plus volumineuses) et l’ajustement du réseau à une nouvelle échelle de scalabilité.
Le cœur du débat dépasse les considérations techniques. En gelant certains UTXO sans l’accord de leurs détenteurs, le protocole violerait un principe fondateur de Bitcoin : la neutralité et la non-censurabilité du réseau. Pieter Wuille, figure respectée du développement Bitcoin, admet que l'idée de bloquer les adresses vulnérables pourrait devenir pertinente si la menace se concrétise. À l’inverse, Paolo Ardoino, CTO de Tether, minimise le danger immédiat, soulignant que les fonds actifs sont en majorité protégés par des mécanismes modernes comme les scripts multi-signatures ou les cold wallets.
Le dilemme touche donc à la philosophie même du Bitcoin : faut-il intervenir de manière préventive, au risque d’outrepasser les règles consensuelles, ou attendre une crise pour agir, avec des conséquences potentiellement irréversibles sur la confiance du marché ? Le coût économique d’un gel, la perte d’accessibilité des fonds « historiques » et la réaction des marchés financiers sont autant de variables encore incertaines.
L’avenir dira si la cryptographie post-quantique s’imposera comme standard avant l’émergence effective des machines capables de briser les signatures actuelles. En attendant, ce débat montre que la résilience du Bitcoin ne repose pas uniquement sur son code, mais sur la capacité de sa communauté à anticiper, débattre et décider collectivement, sans trahir ses principes fondateurs.
Récap de la semaine : Les gros titres qui ont fait sensation ! 🔥
Comme tous les lundis, voici ta sélection de l'actualité crypto de la semaine écoulée qu'il ne fallait surtout pas manquer !
Toutefois, si tu es du genre à vouloir te tenir à jour tous les jours, on a exactement ce qu'il te faut. On a mis en place une Daily sur notre Substack. En cinq minutes chrono, tu seras au parfum de tout ce qui se passe dans l'univers crypto ! 😎
🚀 Le Bitcoin franchit les 120 000 $ dans un silence étonnant
En juillet 2025, le Bitcoin a atteint un sommet historique à plus de 120 000 USD, mais le volume de recherches sur Google reste au plus bas, contrastant fortement avec les pics de 2017 et 2021. Ce décalage suggère que le rallye actuel est porté par des investisseurs institutionnels et des teneurs de marché, plutôt que par une frénésie populaire.
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📉 Les retraits de Bitcoin sur les exchanges chutent à un niveau historique
Les flux journaliers de Bitcoin vers les plateformes d’échange sont tombés à seulement 18 000 BTC, un niveau record jamais vu depuis 2015. Cette raréfaction des apports en exchange indique une accumulation par les baleines et les investisseurs long terme, reflétant une pression vendeuse réduite.
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🏛️ Le protocole Aave atteint 50 milliards $ de dépôts nets
Le protocole DeFi Aave a franchi la barre des 50 milliards USD de dépôts nets, confirmant son leadership dans le secteur du prêt décentralisé . Ce jalon reflète une adoption institutionnelle croissante et un TVL estimé à 29 milliards USD, soit près de la moitié des prêts Ethereum.
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🌐 Solana surpasse Ethereum dans les RWA en 2025
Depuis le début de l’année, la valeur des actifs tokenisés sur Solana a triplé pour atteindre 553,8 millions USD, dépassant celle d’Ethereum marquée par une croissance de 81 %. Cette performance positionne Solana comme la blockchain privilégiée pour la tokenisation d’actifs réels en 2025.
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💼 Cantor Fitzgerald prépare l’achat de 30 000 BTC pour 4 milliards USD
Cantor Fitzgerald envisage d’acquérir 30 000 BTC via une SPAC liée à Blockstream, pour un montant estimé entre 3,5 et 4 milliards USD, avec une levée supplémentaire de 800 millions USD. Ce projet figurerait parmi les plus grandes accumulations institutionnelles de BTC à ce jour.
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🚫 Binance maintient son refus de lister Pi Network malgré la pression
Binance refuse toujours de lister le token Pi, invoquant l’absence de code open-source, d’audit externe et d’un réseau mainnet pleinement opérationnel. Malgré un soutien communautaire massif, la plateforme privilégie la sécurité et la conformité avant tout.
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🧭 Les entreprises crypto européennes soumises à une surveillance accrue
L’AMLA introduit une régulation renforcée en Europe : interdiction des portefeuilles anonymes dès 2027, identification systématique des bénéficiaires finaux et accès direct aux données clientèles par les régulateurs. Ces mesures viennent renforcer le cadre de MiCA et imposent une compliance stricte à chaque acteur crypto opérant sur le continent.
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🇫🇷 La France veut exploiter l’énergie nucléaire excédentaire pour le minage
Un projet de loi propose d’utiliser l’excédent d’énergie nucléaire pour miner du Bitcoin pendant cinq ans, générant jusqu’à 150 millions USD par GW utilisé, tout en stabilisant le réseau électrique. Cette initiative vise à transformer un surplus énergétique en valeur ajoutée économique.
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💥 Le marché crypto dépasse les 4 000 milliards USD, propulsé par BTC, ETH et XRP
La capitalisation totale du marché des cryptomonnaies a franchi les 4 000 milliards USD, portée par les performances solides du Bitcoin, de l’Ethereum et du XRP . Cette nouvelle barre symbolique souligne l’envergure et la maturité croissante de cet écosystème.
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💊 Mei Pharma investit 100 millions USD dans Litecoin
Mei Pharma a réalisé un investissement stratégique de 100 millions USD dans le Litecoin, confirmant l’intérêt croissant des entreprises non financières pour les cryptos . Ce mouvement renforce la position de Litecoin au sein de l’industrie pharmaceutique.
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C'est la fin de notre rendez-vous hebdo ! 😄
Un grand merci pour ta lecture. On se retrouve lundi prochain pour encore plus d'infos croustillantes sur le monde des cryptos !